Un travail scientifique s’est penché sur la potentielle propagation du virus de la COVID-19 par le vapotage. Celui-ci serait entre 60 et 98 % inférieur à celui que l’on prend simplement en… discutant.
Pour résumer :
- Dans un espace fermé tel qu’un restaurant ou une maison, vapoter à faible intensité augmenterait le risque de propagation du virus de 1 %.
- Vapoter à haute intensité l’augmenterait de 4 à 17 %.
- Simplement discuter avec quelqu’un l’augmenterait de 40 à 90 % tandis que tousser le ferait grimper à 200 %.
1 % de risque en plus en vapotant, 200 % en toussant
Au mois de mai 2020, le Vaping Post entrait en contact avec divers spécialistes afin de proposer une première réponse à une question qui taraudait tous les vapoteurs : la vapeur de cigarette électronique peut-elle transmettre la COVID-19 ? Parmi les experts interrogés, le professeur Riccardo Polosa, qui expliquait à l’époque qu’il est « possible » qu’un utilisateur infecté puisse propager le virus, bien que le risque ne dépasse pas celui d’une « respiration normale ». Récemment, R.Polosa a mené une étude (1) plus poussée sur la question.
Baptisée Aerial transmission of SARS-CoV-2 virus (and pathogens in general) through environmental e-cigarette aerosol, son objectif a été d’examiner « la plausibilité, l’étendue et les risques » de la transmission aérienne du virus par le biais de l’aérosol d’une cigarette électronique.
Pour des raisons de simplicité, nous n’évoquerons pas les nombreux calculs ayant été nécessaires à la réalisation de ce travail, et nous contenterons de vous communiquer ses résultats.
D’après l’équipe du chercheur italien, le fait de vapoter à « faible intensité » dans un espace intérieur tel qu’un restaurant ou une maison, augmenterait le risque de transmettre le virus de l’ordre de 1 %.
Dans le cas d’un vapotage à « haute intensité », ce risque augmenterait de 5 à 17 %.
Toujours selon l’étude, dans le cas d’une personne exposée à des vocalisations (parler), le risque augmenterait de 40 à 90 % tandis qu’en cas de toux, il exploserait jusqu’à atteindre 200 %.
Pour Riccardo Polosa, ces résultats impliquent que dans un espace intérieur commun, le vapotage « ne fait qu’ajouter un minuscule risque de contagion supplémentaire aux risques déjà existants liés à la respiration au repos et à d’autres activités respiratoires ».
(1) Aerial transmission of SARS-CoV-2 virus (and pathogens in general) through environmental e-cigarette aerosol – Roberto A. Sussman, Eliana Golberstein, Riccardo Polosa – medRxiv 2020.11.21.20235283; doi: https://doi.org/10.1101/2020.11.21.20235283
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